Les Français et la structure du pouvoir politique ngban de 1893 à 1950

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Kouakou Didié KOUADIO

Résumé

Au lendemain de la Conférence de Berlin (1884-1885), l’impérialisme français aboutit à de multiples tentatives de pénétration vers l’intérieur. C’est ainsi qu’en 1893, les Français tentent une percée sur le Bandama en direction de Kong. Chargé de cette mission, le capitaine Marchand conquiert Tyasalé, la porte méridionale du pays Baoulé. Il explore ensuite ce vaste territoire, du sud au nord, et d’est en ouest. À l’occasion de sa mission d’exploration, il est reçu par deux chefs ngban en occurrence Appia Akafou, chef d’Oussou, et Tchéndjé, chef de Tié-N’Diékro. En 1894, les Français matérialisent leur présence sur le territoire des Ngban par l’ouverture d’un poste administratif à Oussou. En 1901, ce dispositif administratif est complété par l’ouverture de postes militaires dans plusieurs villages des Ngban sud. La présence de postes administratifs place les villages sous l’autorité des colonisateurs. Dès lors, il se pose la problématique du pouvoir des structures politiques traditionnelles ngban. Pour asseoir son autorité, l’administration coloniale s’emploie à décapiter les chefferies en réduisant le pouvoir des chefs, en assassinant ou en déportant les chefs les plus influents. À partir de 1934, l’institution du canton vide totalement les chefferies de leurs autorités.

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