LES CAHIERS DE L’IGRAC http://igrac.cg/index.php/igrac <p><strong>Les Cahiers de l’IGRAC</strong> est une revue semestrielle de l’Interdisciplinaire Groupe de recherche sur l’Afrique Contemporaine de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Marien Ngouabi (Congo). Elle publie des articles originaux dans les différents domaines des Lettres et des Sciences humaines et sociales. Les règles pour la présentation des articles sont celles communes à la plupart des revues et grandes maisons d’édition.</p> IGRAC fr-FR LES CAHIERS DE L’IGRAC 1818-6998 L’alimentation traditionnelle des Ngangwel, peuple téké de la République du Congo de 1960 à 1990 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/28 <p>Le souci de se procurer de la nourriture au quotidien, reste un défi que l’homme doit relever chaque fois dans la société. En abordant ce point crucial de la vie de l’homme, nous visons à reconstituer l’histoire de l’alimentation des Ngangwel, peuple téké de la République du Congo. Cette étude se fonde, du point de vue méthodologique, sur le croisement des informations collectées auprès des personnes ressources et dans la littérature sur la question, se rapportant aux consommations alimentaires en général et chez les Ngangwel en particulier. Elle permet une meilleure connaissance de l’alimentation ngangwel d’hier et d’aujourd’hui.</p> Izis Armeline NGANTSIO (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 15 34 Trajectoire biographique d’un leader politique congolais : Jean Félix-Tchicaya (1903-1961) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/29 <p class="p1">Né le 9 novembre 1903 à Libreville, où s’étaient installés ses parents&nbsp;appartenant à l’ethnie vili du Moyen-Congo, Jean Félix-Tchicaya fut&nbsp;recueilli à Loango par son grand-père maternel, Louis Portella, à la suite&nbsp;de la disparition prématurée de ses deux parents. Après avoir fait ses&nbsp;premières classes à Loango puis à Libreville, il étudia à la prestigieuse&nbsp;école William Ponty du Sénégal d’où il sortit comme instituteur en&nbsp;1921.Tour à tour instituteur, comptable, militaire, secrétaire, Jean&nbsp;Félix-Tchicaya devint parlementaire pour le compte du Moyen-Congo&nbsp;de 1945 à 1956. Cet article qui dresse le portrait de cette personnalité,&nbsp;présente en même temps la trajectoire politique de l’un des pionniers de&nbsp;la lutte pour l’accession de l’Afrique à la souveraineté internationale.&nbsp;Pour y parvenir, l’auteur s’est appuyé sur le croisement de documents&nbsp;provenant des archives, de la littérature historique et des enquêtes&nbsp;orales.</p> Brunel Barnier Mérédith MAKAYA Joachim Emmanuel GOMA-THETHET (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 35 50 LA CIVILISATION MATÉRIELLE DE LA COMMUNAUTÉ BEEMBE DU CONGO DU XVIIIe AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/30 <p>L’étude d’un aspect de la civilisation <em>beembe</em> renvoie à l’examen de l'ensemble complexe des caractéristiques sociales, esthétiques et des techniques propres à un groupe social donné, à une période donnée de son histoire. Cependant, la civilisation matérielle <em>beembe</em>, désigne ici, l’ensemble des techniques matérielles d’un groupe ou d’une communauté connu sous le vocal <em>beembe</em>. Cette étude nous a permis de remonter l’organisation socioéconomique, socioculturelle et artistique de ce groupe ethnique depuis le XVIII<sup>e</sup> siècle, période probable de la fin des migrations des <em>Beembe</em>, populations d’origine <em>kongo</em> de l’ancien royaume&nbsp;; jusqu’au début XX<sup>e</sup> siècle, période où la société<em> beembe </em>était devenue une possession coloniale française comme toutes les communautés ethnolinguistiques qui composent le Congo.&nbsp; La mission de cet article est&nbsp; de décrire l’habitat, les vêtements, l’alimentation et les techniques d’acquisition et de production des ressources du groupe <em>beembe </em>de la République du Congo, en la période allant du XVIII<sup>e</sup> au début du XX<sup>e</sup> siècle.</p> Serge Rufin KAYA BILALA (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 53 81 Le rôle des prêtres catholiques dans le développement des relations politiques et économiques entre le Portugal et le royaume Kongo (XVe-XVIIe siècles) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/31 <p>En 1485, Diego Cao accosta à Mpinda, principal port du royaume de Kongo. Il effectuait une mission du Roi Jean II du Portugal. A cette occasion, il envoya une ambassade composée de quatre missionnaires auprès du roi Nzinga-Nkuwu à Mbanza-Kongo. Il s’agissait des pères Jean Da Costa, Antoine de Porto, Jean de la conception et Antoine de Sepulvera. Le message de Diego Cao adressé au roi au nom du roi du Portugal n’abordait pas la question de l’évangélisation, mais faisait plutôt allusion aux aspects politiques, diplomatiques et commerciaux.</p> <p>Six ans après, en 1491, le prince de Soyo, son épouse et son fils aîné étaient baptisés à la religion chrétienne. Les Portugais déclarèrent après ces baptêmes que le royaume de Kongo était devenu chrétien.</p> <p>Dans ce texte, il est question de démontrer le rôle joué par les&nbsp; prêtres catholiques portugais dans les relations politiques et économiques avec le royaume de Kongo.</p> Lucien NIANGUI GOMA (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 83 96 Impact de l’éducation chrétienne sur les rites et croyances des Lumbu du Congo (1913-1965) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/32 <p>Les Lumbu habitent le sud-ouest du Congo et du Gabon. Pourtant attachés à leurs rites et croyances, les Lumbu dont l’espace territorial correspondait au vicariat de Loango, ont vite embrassé la religion catholique. Un des leurs, Raymond Mboko de Mayoumba-Sette Cama, est même devenu prêtre le 12 janvier 1913. Cet article montre les changements survenus dans la société lumbu à la suite de l’évangélisation par les missionnaires catholiques et de la création dans l’espace lumbu des écoles, des postes de santé et d’autres activités missionnaires. Le point de départ de l’étude est l’ordination de l’abbé Mboko (1913) et le <em>terminus ad quem</em> la nationalisation des écoles chrétiennes en 1965.</p> Aristide Fortuné MASSOUÉMA Joachim Emmanuel GOMA-THETHET (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 97 114 Analyse des rapports politiques du royaume du Lwangu avec le Diangala (XVIIe-XIXe S.) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/33 <p>L’analyse critique de la tradition <em>vili </em>avec celle du <em>Diangala </em>associée à un examen assidu et profond des textes des XVII<sup>e</sup> et XIX<sup>e</sup> siècles ne montrent pas que le <em>Diangala</em>, pays <em>kuni </em>(vallée du Niari République du Congo) était sous la souveraineté du roi de <em>Lwangu</em>. La thèse de l’étendue de ce royaume dans la vallée du Niari qui fit fortune ne s’appuyait généralement que sur des prétentions faciles de l’idéologie <em>vili, </em>ceci malgré l’absence des preuves démontrant cette hypothétique souveraineté. Le <em>Diangala </em>fut gouverné par ses <em>fumu-tsi</em>, chefs propriétaires de terre relevant de l’aristocratie <em>kuni </em>appelée <em>kifumu bakuni</em>. A la décadence et à la fin du royaume de Kongo (XVIe-XVIIIe siècle), il n’y eut pas une structure royale (notamment le <em>lwangu</em>) à laquelle fut intégré le <em>Diangala</em>. Le substrat historique du pays <em>kuni </em>repose sur le <em>Diangala </em>et le <em>Ntotila</em>.</p> Roland Christian MBINDA NZAOU (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 115 142 Le statut de la femme kongo saisi à travers le contrat juridique de mariage (XVIIe-XIXe siècles) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/34 <p>Pièce centrale des sociétés traditionnelles kongo où elle en assure la reproduction du groupe et la production des biens économiques, la femme est aussi source de droit. Et du fait même de son rôle social éminemment grand, le statut de la femme a fini par s’imposer d’autorité dans le contrat juridique du mariage défini par les groupes kongo comme un acte de droit qui matérialise une alliance entre quatre groupes. Dans ces sociétés précoloniales kongo, où la place de chaque individu est bien déterminée, seul le contrat juridique du mariage semble dévoiler publiquement le plein statut de la femme. Il lui permet de s’insérer avec dignité et honneur dans le foyer conjugal et dans le groupe d’appartenance de son mari.</p> Jean Félix YEKOKA (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 143 163 Le processus d’industrialisation de Bouaké et ses conséquences de 1921 à 1980 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/35 <p>La politique d’industrialisation de la ville de Bouaké est motivée par plusieurs raisons parmi lesquelles nous citons la proximité des matières premières, la diversification des entreprises déjà existantes et le développement de la ville de Bouaké. L’implantation solide de ces entreprises a eu un impact considérable sur la ville. En effet, elle a attiré une population venue d’horizons divers pour l’emploi industriel. Ainsi, après leur installation dans la ville, de nouveaux comportements ont été observés dans le rang de ces immigrés. Ce peuplement massif de la ville a engendré une évolution du nombre d’activités. Ce qui a fait de Bouaké une des villes les plus peuplées de la Côte d’Ivoire aux activités socioéconomiques diverses.</p> Bernard Nguéssan KOUAMÉ (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 165 186 Les dynamiques historiques de la musique rap au Gabon (1990-2016) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/36 <p>Né aux Etats-Unis dans les années 1970, le rap s’est rapidement diffusé dans le monde, d’abord en Europe puis en Afrique. Dès 1990, il s’implante au Gabon où il fait une percée fulgurante dans le paysage musical, devenant la musique d’identification de la jeunesse urbaine du pays. Pourtant, les recherches en sciences sociales ont montré jusque-là peu d’intérêt pour cette musique d’un genre nouveau. La présente contribution tente ainsi de rendre compte des mutations qui structurent la musique rap au Gabon depuis 1990. Elle montre les dynamiques propres d’une musique, certes importée, mais inscrit dans un contexte socioéconomique et politique local.</p> Clotaire MESSI ME NANG (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 187 218 Les turbulences démographiques en Oubangui-Chari : cas du Bas-Mbomou de 1891 à 1960 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/37 <p>Cet article présente les facteurs qui ont contribué à la baisse démographique de la société oubanguienne en général, et particulièrement celle du Bas-Mbomou pendant la période coloniale. Nous avons identifié l’exode et les migrations, d’une part&nbsp;; les maladies comme la trypanosomiase, l’influenza, la syphilis, et la gonococcie qui ont accompagné les explorateurs, les missionnaires, les commerçants européens et les administrateurs coloniaux, d’autre part.</p> <p>Face à ces dangers, les administrateurs coloniaux ont pris des mesures pour freiner la mobilité des autochtones. Au niveau de la santé, la colonisation française a éradiqué de nombreuses maladies et permis la diminution considérable de la mortalité infantile dans la région du Bas-Mbomou à partir de 1926.</p> Henri YENZAPA Abraham Constant NDINGA MBO Joachim Emmanuel GOMA-THETHET (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 219 243 L’application de la Loi n◦5-2011 « portant promotion et protection des peuples autochtones du Congo » chez les Bongo de Sibiti de 2011-2014 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/38 <p>Avant la promulgation de la loi n◦5-2011 relative à promotion et la protection des peuples autochtones du Congo,&nbsp;les Pygmées du Congo (désignés depuis par les termes peuples autochtone) étaient considérés par les Bantu comme des sous hommes, des êtres inférieurs, sauvages, sans hygiène, qui ne savaient ni lire, ni écrire. La cohabitation entre les deux communautés était difficile, car les Pygmées étaient discriminés, marginalisés et exploités par les Bantu. Cet article examine la situation de cette communauté, depuis la promulgation, le 25 février 2011, par le président de la République du Congo de ladite loi. Ce texte juridique a-t-il réglé la question de l’intégration des Pygmées dans la société congolaise&nbsp;? Pour répondre à&nbsp; cette interrogation, cette étude s’est appuyée sur des recherches de terrain effectuées auprès des Pygmées (Babongo) de Sibiti en 2017. Les informations collectées ont été croisées avec celles tirées dans la littérature relative aux Pygmées du Congo.</p> Vigny Felande MALÉLA MIANTAMA Joachim Emmanuel GOMA-THETHET (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 245 265 Les festivités du 14 juillet et leurs implications dans la société ivoirienne de Bouaké de 1914 à 1964 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/39 <p>En contexte colonial, devenues civilisées, raffinées et débarrassées de toutes idées sacrificielles, les traditions populaires africaines furent admises à Bouaké, désormais conçue et dirigée par les colons. Dès lors, animées autour de la fête nationale, le 14 Juillet, les festivités furent des moments exceptionnels de cohésion et de mixité sociale entre colonisés et colonisateurs. À partir de 1939, le 14 Juillet mobilisa <em>les masses indigènes</em> à l’effet de défendre la France. Au lendemain de la souveraineté nationale, cette fête fut réappropriée et célébrée à l’image d’un carnaval à Bouaké, à partir de 1964.&nbsp;&nbsp;</p> Brahima OUATTARA (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 267 288 Les Français et la structure du pouvoir politique ngban de 1893 à 1950 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/40 <p>Au lendemain de la Conférence de Berlin (1884-1885), l’impérialisme français aboutit à de multiples tentatives de pénétration vers l’intérieur. C’est ainsi qu’en 1893, les Français tentent une percée sur le Bandama en direction de Kong. Chargé de cette mission, le capitaine Marchand conquiert Tyasalé, la porte méridionale du pays Baoulé. Il explore ensuite ce vaste territoire, du sud au nord, et d’est en ouest. À l’occasion de sa mission d’exploration, il est reçu par deux chefs ngban en occurrence Appia Akafou, chef d’Oussou, et Tchéndjé, chef de Tié-N’Diékro. En 1894, les Français matérialisent leur présence sur le territoire des Ngban par l’ouverture d’un poste administratif à Oussou. En 1901, ce dispositif administratif est complété par l’ouverture de postes militaires dans plusieurs villages des Ngban sud. La présence de postes administratifs place les villages sous l’autorité des colonisateurs. Dès lors, il se pose la problématique du pouvoir des structures politiques traditionnelles ngban. Pour asseoir son autorité, l’administration coloniale s’emploie à décapiter les chefferies en réduisant le pouvoir des chefs, en assassinant ou en déportant les chefs les plus influents. À partir de 1934, l’institution du canton vide totalement les chefferies de leurs autorités.</p> Kouakou Didié KOUADIO (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 289 313 Partir aux colonies : cas du voyage de la France au Congo de 1880 à 1939 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/41 <p>Cet article aborde les conditions de voyage de la France vers le Congo, du début de la colonisation française aux années 1930. L’intérêt de cette réflexion est de comprendre l’organisation des déplacements vers la colonie et les réalités auxquelles étaient confrontées les personnes qui voulaient la visiter ou s’y installer. En effet, le Congo français, devenu Moyen-Congo à partir de 1903, est demeuré longtemps difficilement accessible en raison de la construction tardive du port en eau profonde de Pointe-Noire et du Chemin de fer Congo-Océan. En partant des ports du Havre, de Bordeaux ou de Marseille, il fallait passer par le Gabon ou le Congo belge, emprunter la pénible «&nbsp;piste des caravanes&nbsp;» pour atteindre Brazzaville, la capitale de la colonie. Néanmoins, le traitement convenable des passagers par les compagnies maritimes a contribué à réduire les contraintes de voyage. La fin du voyage a été l’occasion d’apprécier l’œuvre coloniale et d’amorcer une nouvelle vie dans un environnement caractérisé par tant d’aléas.</p> Esther Ornella KOUALOU Scholastique DIANZINGA (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 315 336 Sur les pas du Père Émile Zimmermann : histoire de l’implantation des premières missions catholiques dans le sud-ouest du Congo de 1897 à 1930 http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/42 <p>L’œuvre missionnaire est vieille d’environ cinq siècles sur les terres du royaume du Kongo où elle commença vers la fin du XV<sup>e</sup> siècle, et surtout au début du XVI<sup>e</sup>, avec les premières conversions intervenues à la cour royale de Mbanza-kongo, la capitale. Dans l’arrière-pays cependant, la diffusion de l’évangile dut attendre, pour l’accompagner, l’ère des explorations coloniales qui fit suite, de façon relativement accélérée, à la Conférence de Berlin (novembre 1884-février 1885). C’est alors que s’ébranlèrent diverses caravanes à la conquête des terres de l’intérieur non encore évangélisées. Parmi les plus illustres&nbsp;: Mgr Carrie, Mgr Augouard et le Père Zimmermann qui a été l’un des artisans principaux de l’implantation des missions dans le sud-ouest du Congo. La revisitation de sa chronique, riche en détails, nous a inspiré la présente contribution qui tente de suivre la marche des hommes de l’Église catholique dans la difficile œuvre d’évangélisation de nos terres lointaines. L’espace de cette étude couvre principalement les zones de la moyenne vallée du Niari, et du massif du Chaillu&nbsp;: il s’agit des pays de savane et de forêt.</p> Marcel IPARI (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 337 355 Enjeux de l’ethnolinguistique synchronique et de l’ethnicité en République centrafricaine http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/43 <p>Le présent article tente de lever le pan sur la configuration ethnolinguistique d’un pays comme la République centrafricaine qui, depuis plus de quarante ans aujourd’hui, se caractérise par des crises socio-politique, militaro-politiques et ethnoculturelles à répétition. Il met en évidence l’influence des pesanteurs ethnolinguistiques sur les vecteurs inducteurs desdites crises. Beaucoup d’ensembles ethnolinguistiques, longtemps brimés du fait de leurs appartenances ethniques ou religieuses, tentent de sortir par la force de la situation de citoyens de seconde zone qui leur est souvent imposée. Tout en passant en revue la configuration ethnolinguistique générale de la République Centrafricaine, un pays traversant une crise identitaire rude, cet article propose aussi des pistes pouvant conduire à une résolution définitive sinon durable des conflits qui ont miné la RCA, malgré la présence constante et soutenue de la Communauté internationale qui n’arrive pas à l’empêcher de sombrer dans le chaos.</p> Apollinaire SÉLÉZILO (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 357 387 L’État africain face au développement paradoxal : le paradigme de la « double contingence » comme nouvelle voie de recherche scientifique http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/44 <p>Plusieurs auteurs ont analysé l’État africain et élaboré des théories d’envergure généralement fondées soit sur les phénomènes d’hybridation des peuples et des cultures, conduisant à l’enchevêtrement entre tradition et modernité, soit sur l’artificialité des frontières caractérisée par une&nbsp; hétérogénéité culturelle incompatible avec la construction de l’État-Nation. Mais bien que souvent heuristiques, ces théories posent dans leur ensemble, un véritable problème de perspective. En effet pour la plupart, elles ont tendance à analyser l’État africain de l’extérieur et non de l’intérieur. En réalité, cette&nbsp; façon d’appréhender la question de l’État africain, ne permet pas de mettre en évidence les éléments&nbsp; cognitifs de l’État-Nation et plus particulièrement de la <em>«&nbsp;</em>Proto-Nation<em>&nbsp;»</em>africaine qui se présente en réalité&nbsp; comme le postulat de la négation du développement&nbsp; en Afrique. Le présent article&nbsp; qui préconise une approche de l’intérieur, repose&nbsp; surtout sur une analyse critique&nbsp; la théorie de la « double contingence&nbsp;» développée par Niklàs Luhmann (1995, p. 315-316). Cette théorie exige que l’on considère l’État africain plutôt comme un système politique producteur de phénomènes d’inclusion et d’exclusion sociale des individus et des groupes d’individus du fait de leurs identités et de leurs particularismes. Les résultats de l’étude montrent que c’est ce système politique qui devient pour l’État africain, une source paradoxale de conflits, de tensions et de violences réelles ou symboliques parfois insurmontables dans la perspective d’un développement social et économique durable.</p> <p>&nbsp;</p> Mohamed ABDOU (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 389 408 La diplomatie sud-coréenne a l’ère de la ruée vers l’Afrique (1961-2016) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/45 <p>Au lendemain de la guerre de Corée, l’Afrique devient le théâtre de la concurrence diplomatique qui oppose Séoul et Pyongyang. Soucieuse d’étendre son influence sur le continent, la Corée du Sud envoie des missions au Libéria, en Tunisie, au Ghana et au Soudan dès janvier 1960. Ces missions s’étendent aux autres pays africains au fur et à mesure avec la signature des accords de coopération. Pour des raisons industrielles, la Corée du Sud s’intéresse au continent noir pour diversifier ses importations. Mais c’est au cours des années 2000 que Séoul intensifie sa politique que certains appellent la ruée africaine avec la mise en place de l’initiative pour le développement de l’Afrique. Le soutien apporté aux pays africains permet à la Corée du Sud de s’affirmer au sein de la communauté internationale. Le potentiel de croissance économique du continent et son immense marché sont des facteurs clés pour booster l’essor économique de la Corée du Sud. Cet article est une étude de la présence de la sud-coréenne sur le sol africain</p> <p><strong><u>&nbsp;</u></strong></p> N’Dri Laurent KOUAKOU (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 409 433 Le processus de transposition et de différenciation des normes administratives coloniales en Afrique noire francophone (1959-1977) http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/46 <p>Tout en mettant en exergue les spécificités des institutions administratives africaines, cet article analyse les modalités de la reconduction des normes inspirées des anciennes puissances coloniales en Afrique noire francophone de 1959 à 1977. Au-delà du mimétisme institutionnel, il traite également de l’altération des principes coloniaux et de leurs adaptations aux nouveaux contextes africains. Il s’agit de démontrer que la reproduction des modèles administratifs européens résulte d’un processus historique dont les dynamiques ont été marquées par des réalités pratiques et conceptuelles assez accommodantes.</p> Fabrice NFOULÉ MBA (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 435 460 Le pouvoir spirituel dans l’organisation du royaume Kongo http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/47 <p>Après avoir installé le pouvoir politique dans le royaume Kongo qu’il venait de fonder, Nimi Lukeni se heurta au Mani Vunda, représentant des membres du clan Nsaku, premier occupant de la terre et dépositaire du pouvoir spirituel&nbsp; par les ancêtres. Mais Lukeni finit par reconnaître ce dignitaire sacré, et les deux pouvoirs (politique et spirituel) cohabitèrent harmonieusement. Cependant, avec la conversion au christianisme des descendants de Lukeni, le pouvoir des mânes fut relégué au second plan et le sacré est désormais dicté par l’église catholique.</p> Joseph ITOUA (c) Tous droits réservés LES CAHIERS DE L’IGRAC 2021 2021-04-10 2021-04-10 1 16 461 473 Suivi et accompagnement des enfants infectés par le VIH. Cas des patients suivis à l’Association Serment Universel de Brazzaville http://igrac.cg/index.php/igrac/article/view/119 <p>Depuis sa découverte en 1981, l’infection à VIH est l’une des pathologies la plus dévastatrices qui ébranle l’humanité. Elle a fait et continue de faire des victimes sans distinction. Toutes études réalisées sur le VIH confirment que l’Afrique demeure le continent le plus touché par cette pandémie. Tous les efforts fournis dans le domaine de la prise en charge holistique de ces patients, donnent des résultats mitigés. Chaque jour, il y a des nouvelles infections surtout que le mode de contamination le plus répandu reste le mode sexuel. Si les adultes trouvent divers stratagèmes pour se protéger des regards extérieurs, il n’en est pas le cas pour l’enfant.</p> <p>Si l’implication des parents géniteurs parait comme un support incontournable pour l’enfant, les mères sont malheureusement le plus souvent les seules qui accompagnent les enfants dans cette rude épreuve tandis que les pères sont peu impliqués. Dans cet article, nous essayons de comprendre les facteurs qui justifient l’implication active dans le processus thérapeutique&nbsp; des mères ayant des enfants séropositifs, et les réticences des pères.</p> <p>Nous partons de l’hypothèse selon laquelle, les mères sont plus disponibles pour accomplir ce rôle que les pères qui sont le plus souvent indisponibles, peu affectifs et ne se sentent pas concernés par la contamination au VIH de leur enfant. Pour y parvenir, nous avons recouru à la méthode d’enquête et à la technique d’entretiens semi-directifs et documentaires pour collecter les données auprès de 103 enquêtés. À l’issu de l’analyse des informations récoltées, nous avons abouti aux résultats qui confirment nos hypothèses.</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> Ulricht MOUYÉLÉ (c) Tous droits réservés 2024 https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0 2021-04-11 2021-04-11 1 16 177 194